Comment gérer la variance ?

Pourquoi vous devez accepter la variance pour réussir au poker ?

Rien n'évoque une plus grande réaction émotionnelle chez les joueurs de poker que le mot variance.

Qu'est-ce que la variance ?

Définie simplement comme la fluctuation attendue du résultat moyen, la variance est destinée à quantifier l'incertitude autour d'un résultat typique généré par la chance du tirage.

Les événements statistiques (tels que la somme d'argent gagnée, le nombre de fois où l'on gagne les nuts par session, ou même l'espérance de vie et la fréquence des accidents de voiture) sont tous sujets à la variance.

En d'autres termes, il y aura inévitablement une différence entre les plus chanceux et les plus malchanceux d'entre nous, même si tous les autres paramètres restent égaux. En faisant exactement la même chose, certains d'entre nous obtiendront des résultats meilleurs ou pires que d'autres, simplement en raison de facteurs de chance indépendants de notre volonté.

D'un côté, la variance est le plus grand cauchemar de tout joueur de poker. Comme la loi de Murphy, tout ce qui peut mal tourner VA mal tourner et de la pire façon possible. Par conséquent, nous devons nous y préparer correctement !

Ironiquement, la variance peut aussi être le plus grand cadeau que le poker a à offrir. Sans elle, le plaisir d'être capable de surpasser même les meilleurs joueurs se dissiperait et le poker "dégénérerait" en un jeu comme les échecs, où il n'y a absolument pas d'argent à gagner, à moins que le niveau de compétence d'une personne ne se situe dans le top 0,01% environ.

Comment gérer donc la variance ?

Étape 1 : Acceptation

Pour commencer, il va sans dire que nous devons vraiment accepter la nature bestiale de la variance.

Cela peut sembler évident, mais la grande majorité d'entre nous n'a pas encore accepté cette réalité qu'est la chance. Si nous le faisions, nous ne nous plaindrions jamais. Jamais ! Les fluctuations font partie de la description du travail. Nous avons signé pour cela. Le poker n'est pas juste, et la loi des grands nombres n'aidera pas tout le monde de la même façon.

C'est une chose étonnamment mal comprise à tous les niveaux de compétence, y compris par les joueurs de poker qui réussissent. En fait, en règle générale, les joueurs les plus faibles ont tendance à surestimer le facteur variance/chance alors que les meilleurs joueurs le sous-estiment souvent.

En réalité, il n'y a pas assez de chance pour sauver un mauvais joueur sur le long terme mais plus qu'assez pour nuire à un bon joueur sur le court terme. Ce n'est pas une excuse pour éviter de travailler dur. Bien au contraire ! C'est juste un autre rappel de notre fragilité.

Nous pouvons faire tout ce que nous pouvons pour éviter un accident de voiture, mais parfois les accidents de voiture ne nous évitent pas ! Quoi qu'il en soit, la pratique d'une conduite prudente est utile. De même, la persévérance dans l'étude du poker et l'amélioration personnelle sont parmi les outils les plus efficaces et les plus durables pour faire face aux hauts et aux bas du jeu.

Étape 2 : Persévérance

Nous ne pouvons peut-être pas éliminer la variance, mais nous pouvons certainement changer la façon dont la variance est ressentie. Nous pouvons le faire de deux manières différentes :

• En augmentant notre taux de victoire (étudiez plus !)
• En augmentant la taille de notre volume(jouez plus !).

Dans le premier cas (augmentation du taux de réussite), la variance reste la même mais elle est moins ressentie. En effet, dans le pire des cas, elle ne fait qu'absorber une partie de notre rentabilité, tandis que dans le meilleur des cas, elle l'augmente davantage. Dans un cas comme dans l'autre, il est très peu probable qu'elle nous fasse tomber dans le rouge.

Dans le second cas (augmentation de la taille de l'échantillon), elle est effectivement réduite, mais pas localement, globalement. Cela signifie que nous connaîtrons la même variance au jour le jour, mais que dans le grand schéma des choses - comme notre graphique à long terme - elle sera de plus en plus difficile à repérer.

C'est essentiellement ce que prédit la loi des grands nombres. Plus nous jouons longtemps, plus nos résultats globaux sont prévisibles. En tant que bons joueurs, la meilleure chose que nous puissions faire est de continuer !

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Étape 3 : L'effet de levier

Une autre option consiste à profiter des asymétries fondamentales générées par les inévitables fluctuations du jeu et à voir si l'on peut se positionner de manière à exploiter au maximum les avantages de la variance positive.

Par exemple, un joueur à temps partiel mais gagnant peut envisager la possibilité de participer régulièrement mais de façon limitée à des tournois dont les gains sont élevés. Cela peut être généralement moins rentable que, par exemple, un jeu d'argent avec les mêmes enjeux (au moins en termes de rendements moyens attendus), mais l'avantage peut en valoir la peine, car un gros score peut permettre à un joueur intermédiaire gagnant d'accéder à des enjeux qui sont autrement prohibitifs pour sa bankroll.

Il s'agit essentiellement de renverser la variance et de la faire travailler pour nous ! Soit dit en passant, la suggestion ci-dessus peut ne pas convenir à un joueur professionnel qui évalue correctement son taux horaire plus que les gros scores occasionnels. Cela s'explique simplement par le fait que dans ce dernier cas, ils jouent suffisamment longtemps pour que les gros gains n'aient pas d'incidence sur leurs résultats.

Néanmoins, il peut valoir la peine de s'exposer occasionnellement à une série de gains élevés en échange d'un petit sacrifice de rentabilité, surtout si l'on sait comment utiliser le fonds de roulement supplémentaire à bon escient. (Une hypothèse comme cette dernière est essentielle pour justifier le sacrifice de rentabilité. Sans elle, toute cette stratégie se dégrade en une mise gourmande non optimale).
 

SOURCE / TRAD : https://upswingpoker.com/embrace-variance-in-poker/