Récit de Jonathan Salamon : partie 11 : Le déclic ?
Publié il y a 6 ans • par Jonathan Salamon• Catégorie : (Re)devenir pro par Jonathan SalomonDéjà un mois depuis mon dernier article, et il s’en est passé des choses en un mois... Je vous avais laissé fin novembre avec un texte plutôt optimiste dans lequel je sentais que les changements que j’avais appliqués, à savoir jouer moins de tables et mieux les sélectionner, commençaient à porter leurs effets. En un mois de grind, j’avais enfin rattrapé les quelques 20 caves perdues lors du tilt de début novembre.
Eh bien bonne nouvelle, la tendance s’est confirmée. Le mois de décembre a tout simplement été le meilleur mois depuis le début de mon aventure avec près de 40 caves gagnées et surtout… Un passage en NL100 !
Une bien belle pente digne du Massif Central
Vous n’imaginez pas la satisfaction que j’ai de vous présenter ces résultats aujourd’hui. Depuis le début de mon aventure, j’estimais que le cap de la NL50 serait le plus important et le plus difficile à franchir. Tout le monde parle en effet de cette limite comme celle qui détermine la possibilité ou non de devenir professionnel. Eh bien je sais désormais que j’ai le niveau. Il m’aura fallu 76000 mains avec un winrate ajusté de 3,5bb/100 pour m’en convaincre.
Rétrospectivement, je pense que tout ce qu’il s’est passé en novembre a beaucoup joué dans mes résultats actuels. Le gros tilt vécu en début de mois a été la goutte d’eau faisant déborder le vase, et la remise en question qui a suivie m’a permis d’apporter des changements assez profonds dans mon approche du jeu. Dois-je parler d’un déclic ? Il faudra peut-être un peu plus de recul pour en juger. Mais ce qui est sûr, c’est que je suis désormais beaucoup plus constant. Cela passe par être vigilant quant à mon état mental ou arrêter mes sessions beaucoup plus tôt quand je me sens fatigué, même si la session se passe bien. Résultat : terminés ou presque les spews débiles. Terminés les hero calls inutiles contre des vilains qui ont toujours ce qu’ils représentent. Terminés les tilts passifs qui durent plusieurs jours, parce que je m’oblige à faire du volume quelque soit mon état physique. Clairement, ça se ressent sur ma courbe de gain qui n’a fait quasiment que monter sur le mois.
Ainsi, l’intuition que j’avais eue il y a quelques semaines me semble de plus en plus vraie: le poker n’est pas un jeu de performance, mais d’endurance. Je suis de plus en plus convaincu qu’un joueur qui ne tilte jamais et qui bosse dur, même s’il n’est pas particulièrement talentueux, ira beaucoup plus loin qu’un requin émotionnellement instable. Et j’ai la nette impression que si j’arrive à prolonger sur le long terme la constance que j’ai réussi à développer en décembre, je vais simplement exploser mon gain mensuel.
En parlant de gain, l’autre bonne nouvelle, dont je vous parlais plus tôt, c’est l’installation en NL100 qui, si j’arrive à y être gagnant, laisse présager des mois me permettant de vraiment vivre de ma passion.
L’arrivée sur cette limite a été un petit défi que je suis très content d’avoir su relever. Suite à mon premier shot qui s’était mal passé, j’avais prévu initialement d’attendre au moins 40 buy ins pour me lancer. Vers mi-décembre, n’ayant pas tout à fait atteint ce palier, mais constatant que je battais la 50, j’ai décidé de retenter ma chance légèrement plus tôt que prévu, considérant qu’il serait beaucoup plus facile de m’installer en 100 pendant les vacances de Noël que début janvier.
Bien m’en a pris. J’ai tout de suite été positif sur la limite, et grâce à un festival de livraisons pendant toutes les vacances, j’entame 2018 avec une bankroll qui me permet d’y être en relative sécurité, ce qui n’est pas un luxe maintenant que la moitié des fishs sont repartis et que les regs ont pris de bonnes résolutions…
Les bonnes résolutions… Un pote me demandait justement l’autre jour quelles étaient les miennes pour la nouvelle année. J’ai été surpris de constater que je n’avais pas grand chose à lui répondre. J’ai l’impression que ça fait 5 mois que j’ai pris de bonnes résolutions, à commencer par la toute première qui lentement mais surement se concrétise dans ma vie: redevenir professionnel de poker.
Depuis que j’ai fait ce premier pas, j’ai la sensation d’être en permanence entrain de m’ajuster à ce qui est nécessaire. Reporter ma reprise d’étude à plus tard pour ne pas chasser trop de lièvres à la fois. Rester à l’écoute de mon corps et mes besoins pour ne pas dériver vers le burnout. Travailler en permanence mon jeu… Je crois que tout ce que je peux me souhaiter c’est de continuer sur ce chemin. Un chemin où rien n’est tracé d’avance, et où les nouveaux défis apparaissent les uns après les autres et demandent à chaque fois une nouvelle adaptation. Un peu comme au poker, quand une nouvelle carte apparaît, et qu’il faut réévaluer. Encore. Et encore. La vie, comme le poker, est un jeu d’endurance…
Bonne année à tous !
Jonathan S.
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